S'informer et se prémunir des comportements addictifs

trois jeunes femmes assises sur un banc se tiennent les mains

Pour le plaisir, les sensations, pour faire la fête, se "lâcher" avec ses amis, pour soulager ou apaiser une douleur, un mal-être, oublier des moments difficiles de notre vie, pour s'endormir ou se donner du courage pour affronter des situations redoutées… Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, la consommation de drogues et les pratiques addictives peuvent parfois devenir difficiles à gérer.

Si vous rencontrez cette situation, il ne faut pas hésiter à vous tourner vers des professionnels de l'addictologie. Ils peuvent aborder avec vous les difficultés rencontrées, sans jugement ni réprobation, et surtout sans viser l'arrêt de la consommation ou de la pratique, si ce n'est pas votre souhait.

L'alcool dans notre quotidien

Boire de l’alcool, quand on fait la fête, pour accompagner le repas ou à toute occasion, est très courant. Mais cette coutume n’est pas sans risque. Une addiction à l’alcool se traduit par le besoin, l’envie ou la nécessité pour une personne d'en boire. Contrairement aux idées reçues, même pour de faibles consommations d’alcool, des risques pour la santé existent. Notamment des conséquences sur la santé physique telle que :

  • Des risques pour les maladies cardio-vasculaires : hypertension, AVC et infarctus.
  • L'apparition de cancers de l’appareil digestif : bouche, gorge, œsophage, foie, côlon, rectum, sein chez la femme.
  • Des conséquences sur la vie sexuelle en provoquant des troubles de l’érection.
  • La destruction progressive des cellules du foie.

Elle peut aussi entraîner une mauvaise évaluation des situations à risque et la perte du contrôle de soi qui peuvent mener à des accidents. On est souvent amené à penser que l’on est addict uniquement lorsque l’on boit seul, mais boire toutes les semaines entre amis est aussi une forme d’addiction.

En plus des risques pour la santé, l’alcool a également un effet psychologique : par exemple, une personne timide sera aidée par l’effet désinhibant (qui fait lâcher prise) et boira donc plus facilement en pensant qu’il s’agit du seul moyen pour passer une bonne soirée. Lorsque l’on boit régulièrement, il arrive d’oublier que l’on peut aussi s’amuser sans alcool.

Le cas du cannabis : une drogue douce ?

Il n'existe pas de drogue plus douce qu'une autre, tout dépend de l'usage que l'on en fait. Quel que soit le produit consommé, les risques peuvent être très différents en fonction de la personnalité et de l'âge de l'usager, de la fréquence de consommation, de la quantité consommée, du mode de consommation utilisé…

Le cannabis n'est pas une drogue douce et il ne faut pas en sous-estimer les effets. Comme toutes les drogues, il contient une substance psychoactive (le THC) qui se concentre dans le cerveau et altère la perception et les sensations. Cela se traduit notamment par une baisse de la capacité de concentration, des somnolences, une altération de la mémoire immédiate, qui peuvent entraîner des difficultés scolaires ou professionnelles.

Chez certaines personnes, la consommation régulière de cannabis peut également conduire à l'installation d'une forme de dépendance.

La dépendance aux jeux d'argent.

La dépendance aux jeux d’argent est une forme d’addiction dite comportementale. Cette notion est établie dès lors que l’activité ne se limite plus au simple plaisir. Elle devient de plus en plus régulière jusqu'au point de devenir la seule préoccupation du joueur. La dépendance aux jeux d’argent est tout à fait similaire à d’autres formes de dépendance comme celle à l’alcool. Cette dépendance a plusieurs conséquences. Bien entendu, elle entraîne un investissement financier de plus en plus important, voire sans aucune mesure. Les répercussions sont également d’ordre social. Le joueur pathologique s’exclut de son cercle familial et/ou amical, car la pratique du jeu d’argent occupe la majeure partie de son temps.

Comment savoir si j'ai un problème d'addiction ?

Une consommation devient problématique quand elle entraîne des difficultés physiques, psychologiques, affectives, familiales ou professionnelles

Malheureusement, il n'est pas toujours évident de s'en rendre compte. Cette prise de conscience suppose d'avoir un certain recul sur sa consommation.

Pour savoir si c'est votre cas, vous pouvez vous tester en vous abstenant de consommer pendant un certain temps. Si vous ne ressentez pas de difficulté particulière, alors vous pouvez penser que vous maîtrisez votre consommation, ce qui ne signifie pas qu'elle n'est pas sans risque pour votre santé.

Le cas contraire peut vous amener à vous poser des questions sur la place qu'occupe la drogue dans votre vie et qui rend si compliqué l'arrêt. Lorsqu'on se sent en difficulté avec les drogues, quelles que soient les quantités consommées ou la fréquence de consommation, il ne faut pas hésiter à en parler à un professionnel.

Vers qui me tourner dans le Rhône ?

Quelle que soit votre addiction, vous pouvez commencer par solliciter votre médecin traitant. En plus de vous apporter un soutien et une écoute, ce premier contact de confiance vous permettra d'être orienté vers la structure la plus adéquate pour votre situation personnelle.

Sur le Rhône, il existe aussi des structures spécialisées, vers lesquelles vous tourner :

Les Centres de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA)

Les CSAPA peuvent vous proposer des soins adaptés, en toute confidentialité et gratuitement. Vous êtes bien sûr en contact avec des professionnels, mais vous pouvez aussi vous entourer et être soutenu par des personnes qui doivent aussi faire face à leurs propres addictions. Il existe plusieurs CSAPA dans le Rhône.  

Sur le département du Rhône :

  • CSAPA de Tarare - 3 rue Traversière 69170 Tarare - Tél : 04 78 10 78 30
  • CASPA de Villefranche - 131 rue de l'Arc - 69400 Villefranche-sur-Saône - Tél : 04 74 02 92 45

Les consultations jeunes consommateurs (CJC)

Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) sont ouvertes à tous les jeunes de 12 à 25 ans concernés par un usage de cannabis, tabac, alcool, ou autre produit ou par une conduite addictive sans substance : jeux d’argent, jeu vidéo, internet…

L’objectif est de faire le point avec vous, et éventuellement de vous proposer une aide, avant que la consommation ne devienne problématique.

Sur le département du Rhône :

  • Maison des adolescents - 22 rue Dessaigne 69400 Villefranche-sur-Saône - Tel : 04 74 60 59 00
  • Association Addiction France - 3, rue Traversière 69170 Tarare - Tél : 04 74 10 78 30

Retrouvez également la liste des CJC sur la métropole de Lyon 

Les lignes d'écoute

Vous pouvez également joindre des professionnels et leur poser toutes vos questions par téléphone, ou sur le chat des sites Internet dédiés. Ces services sont anonymes et gratuits :

 Bon à savoir : si la situation d'addiction concerne l'un.e de vos proches et que vous avez besoin d'aide ou d'être écouté.e, vous pouvez tout à fait joindre ces services.

Pour aller plus loin

Mis à jour le 03/07/2023
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